Pour sa mise en scène de La Gioconda, Olivier Py a imaginé une Venise sombre et mystérieuse. Il transforme notre scène en un palais industriel souterrain envahi par l’eau, signe inquiétant d’une société en perte des valeurs humaines fondamentales

Comme un écho disparaît
Pour sa mise en scène de La Gioconda, Olivier Py a imaginé une Venise sombre et mystérieuse. Il transforme notre scène en un palais industriel souterrain envahi par l’eau, signe inquiétant d’une société en perte des valeurs humaines fondamentales
La soprano Véronique Gens est une grande habituée de notre scène. Elle y a fait ses débuts en Donna Elvira (Don Giovanni), suivis des rôles d’Iphigénie (en Aulide), du Roi Gaële (Alceste), de Vitellia (La clemenza di Tito) et plus récemment de Madame Lidoine (Dialogues des Carmélites). Elle est aussi une interprète passionnée de la mélodie française, comme elle en témoigne ici.
De nos jours, le terme « bel canto » est employé presque exclusivement au sujet de l’opéra italien du XIXe siècle – en particulier aux œuvres de Rossini, Donizetti et Bellini, parfois même de Verdi et Ponchielli. Nos productions de Don Pasquale (Donizetti) et La Gioconda (Ponchielli) ont incité le musicologue Anselm Gerard à explorer l’origine de ce terme et le style de chant qu’il décrit.
Familière de la scène de la Monnaie, Silvia Tro Santafé nous offre cette fois un récital, avec son accompagnateur fétiche, Julian Reynolds, dans un programme entièrement dédié aux mélodies espagnoles.
Quartett, créé en 1999, est le fruit d’une collaboration entre deux membres de la compagnie de danse Rosas, Anne Teresa De Keersmaeker et Cynthia Loemij, et deux membres du collectif théâtral TG Stan, Jolente De Keersmaeker et Frank Vercruyssen.
Invitée régulière de la Monnaie, la soprano Anna Caterina Antonacci nous revient avec son pianiste attitré, Donald Sulzen, et le quatuor à cordes de notre maison.
Elle propose un voyage musical à travers les musiques italienne et française du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
l’économie des moyens pour raconter une histoire qui va droit au but
Le metteur en scène Laurent Pelly est de retour à la Monnaie ce mois de décembre avec Don Pasquale. Nous avons pu l’interviewer à la fin de l’été, quelques jours avant son départ pour Philadelphie où il présentait, en septembre, une nouvelle production de Lucia di Lammermoor. Une conversation consacrée à Donizetti « comédie » et Donizetti « drame ».
Janáček avait à l’esprit un concept d’opéra très novateur.
Un être humain raisonnable préfère ne pas croiser les personnages de l’opéra De la Maison des morts seul dans la rue. Néanmoins, la musique intense, fragile, puissante et humoristique de Janáček parvient à faire rayonner une lumière même des recoins les plus sombres de l’humanité. Le chef d’orchestre Michael Boder explique ce qui rend le dernier opéra de Janáček si particulier.
Nous, on veut chanter !
Depuis dix ans, le chef de chœur de notre programme social « Un pont entre deux mondes » fait jaillir de brillantes étincelles auprès de détenus dans différentes prisons belges, en les faisant chanter. C’est essentiel. Entretien avec un accélérateur de particules musicales.
Dans sa dernière œuvre majeure, Janáček fait résolument fi des règles de base du théâtre : De la maison des morts est un opéra sans héros.
1982 : une jeune chorégraphe de vingt-et-un ans faisait une fracassante apparition sur la scène internationale avec « Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich ». Anne Teresa De Keersmaeker – c’était elle – a persévéré durant près de trente-six ans à assurer elle-même l’interprétation de la pièce. Le moment est aujourd’hui venu de la transmettre aux « Rosas » d’une nouvelle génération.
De courts lieder tels de vrais mini-drames…
Juste avant l’hiver, profitons encore des derniers parfums de l’été avec ce « livre de chansons italiennes ».
Les quarante-six lieder en forme de vignettes pour voix et piano qui forment l’ « Italienisches Liederbuch » offrent une large gamme d’émotions, dont le ton varie d’un air à l’autre : tantôt badin et railleur, tantôt désespéré, passionné ou intimiste, tantôt soupirant et provoquant… Ils ont été publiés en deux parties, mais Hugo Wolf n’a imposé aucun ordre de succession à ou aux interprète(s). Cependant ce « livre de mélodies » privilégie l’interprétation de deux chanteurs en alternance qui, selon le ton qu’ils adoptent, créeront une entité dramatique.
Dans ce récital accompagné au piano par Christoph Berner, Anke Vondung et Werner Güra combinent les lieder à leur manière, créant ainsi leur propre histoire, menant une conversation vivante entre une femme et un homme.